Rob Ford, champion déchu d'un populisme latent
À la fin d'un article sur la chute de Rob Ford, Yves Boisvert prédit qu'une fois tombé, «ses thèmes populistes [vont] rester: le ressentiment contre les élites, les politiciens «traditionnels», l'État, les impôts trop élevés, les dépenses publiques de toutes sortes, les programmes sociaux, les transports en commun, les taxes... Je l'ai dit deux fois? Pas grave, ils trouvent qu'il y en a deux fois trop: les taxes! [...] Cette volonté de démantèlement se cherche une figure pour ramener la vie politique à sa plus simple expression, [e]t pas juste à Toronto». Sur le sujet, on lira aussi le hockeyeur-politicien Ken Dryden dans le Globe and Mail.
Expulsion d'Arkt et d'une dénonciatrice des changements à l'assurance-emploi
Le même Boisvert a écrit «Le droit d'expulser un terroriste», un papier utile pour comprendre les certificats de sécurité émis contre certains immigrants. La Cour suprême a reconnu la légalité de la loi canadienne le mois dernier.
Si l'expulsion d'Arkat est justifiée, le cas du congédiement de Sylvie Therrien s'avère beaucoup moins clair. Il s'agit de cette enquêteuse de l'assurance-emploi en Colombie-Britannique par qui a éclaté la vérité sur les quotas de coupe des prestataires. Les conservateurs le niaient à la chambre des communes et dans les médias. Mme Therrien avait d'abord vainement tenté de faire valoir son opinion au sein du ministère des Ressources humaines. «Ça a détruit ma carrière, et ma vie» s'est-elle confiée au Devoir, et pourtant elle ne regrette rien. Un exemple d'intégrité et de dignité!
Qui se souvient du sort réservé aux Inuits?
Cette histoire illustre que nos sensibilités envers les minorités culturelles et sexuelles ont davantage évolué que celle pour les minorités économiques. Cependant, soixante ans après, le préjudice causé par le gouvernement canadien aux familles inuites demeure méconnu. Pour continuer de pouvoir revendiquer le territoire, ces hommes et ces femmes ont été relocalisés et maintenus dans la contrainte à 2000 km encore plus au nord de chez eux. Le Devoir raconte:
En cette ère d'austérité, quelle place pour le patrimoine?
J'ai confiance en Luc Godbout pour injecter un peu de bon sens dans les mesures d'austérité auxquelles vont recourir les libéraux provinciaux dans les prochaines années. Le gouvernement Couillard l'a nommé coprésident de sa commission permanente sur la révision des programmes. Esprit indépendant et non-partisan comme Pierre Fortin avec qui il collabore souvent, il s'était par le passé distingué pour son essai «Le Québec, un paradis pour les familles? Regards sur la famille et la fiscalité» et pour avoir mieux communiqué que le gouvernement libéral pendant le printemps érable. Monsieur Godbout est professeur à l’Université de Sherbrooke et chercheur à la Chaire en fiscalité et en finances publiques.
En janvier, Godbout et ses collègues y allaient d'un portrait inquiétant de l'état des finances publiques québécoises. On se doit de le considérer. Ce sera sans doute un obstacle de plus au rôle de meneur de la préservation de notre patrimoine, fonction qui fait partie aussi des prérogatives de nos gouvernements.
En janvier, Godbout et ses collègues y allaient d'un portrait inquiétant de l'état des finances publiques québécoises. On se doit de le considérer. Ce sera sans doute un obstacle de plus au rôle de meneur de la préservation de notre patrimoine, fonction qui fait partie aussi des prérogatives de nos gouvernements.
Bonne Saint-Jean et bon été!