Des années durant, les enseignants ont accepté des travaux d'équipe dont les tâches étaient plus distribuées que collaboratives. Or, parmi les révolutions dont le web 2.0 est porteur, il est désormais possible d'écrire ou de créer ensemble, et en temps réel.
Faut-il encore que le projet se prête à la collaboration. En effet, les travaux longs mèneront les élèves à utiliser les meilleurs outils comme des raccourcis. Au contraire, une tâche plus courte, suffisamment difficile pour nécessiter 2 cerveaux ou plus, peut davantage laisser place à une réelle collaboration entre les élèves.
Faut-il encore que le projet se prête à la collaboration. En effet, les travaux longs mèneront les élèves à utiliser les meilleurs outils comme des raccourcis. Au contraire, une tâche plus courte, suffisamment difficile pour nécessiter 2 cerveaux ou plus, peut davantage laisser place à une réelle collaboration entre les élèves.
En France, le dossier qu'a consacré Outils-réseaux à la collaboration est remarquable.
Ils considèrent que le succès planétaire de Wikipédia constitue un moment significatif de la culture collaborative, en plus d'un exemple duquel s'inspirer. Quoi d'autre?
Collaborer enrichit!
Les idées défendues par des élèves qui collaborent peuvent gagner en profondeur. Mais aussi, l'expérience d'écriture en elle-même sera enrichie par les enjeux sociocognitifs dont les équipiers auront trouvé la clef. Outils-réseaux fait la liste des ingrédients nécessaires :
- Un haut niveau d'interaction réciproque entre les membres alimenté par des échanges fréquents.
- La prise en compte des différents points de vue, la valorisation des apports de chaque membre à la communauté, l'encouragement de chacun à participer, en gardant en tête cette phrase de Paul Ricoeur «La tolérance n'est pas une concession que je fais à l'autre, elle est la reconnaissance du principe qu'une partie de la vérité m'échappe.»
- La capacité de l'animateur à réguler les conflits sociocognitifs générés par les idées et [personnalités] divergentes.
Un des meilleurs modèles pour approfondir la collaboration dans une équipe de travail se nomme les chapeaux de Bono (1985), où chaque couleur de chapeau représente un rôle à défendre.
Des stratégies et des outils
Les auteurs poursuivent en suggérant des manières d'amorcer la collaboration. Par exemple, une stratégie ferait en sorte que les équipiers collaborent immédiatement à corriger un document très imparfait.
Le dossier contient aussi une liste d'outils détaillée. Nous en connaissons certains, comme Epad, que nous aimons de toute notre affection. À surveiller d'ailleurs, à la rentrée, notre propre Epad Sainte-Anne! Au contraire, d'autres propositions d'Outils-réseaux nous sont inconnues comme Freeplane et YesWiki. Nous les expérimenterons pour vous cet été.
3 niveaux de collaboration
Enfin, Outils-réseaux distinguent 3 niveaux de qualité de la collaboration :
Comme le modèle SAMR pour l'intégration des technologies, on pourra maintenant qualifier de collaboration 1, 2 ou 3 un projet d'équipe. Plusieurs projets «2» ne seront pas inintéressants, mais rarement les tâches niveau 3 seront banales!
Les auteurs poursuivent en suggérant des manières d'amorcer la collaboration. Par exemple, une stratégie ferait en sorte que les équipiers collaborent immédiatement à corriger un document très imparfait.
Le dossier contient aussi une liste d'outils détaillée. Nous en connaissons certains, comme Epad, que nous aimons de toute notre affection. À surveiller d'ailleurs, à la rentrée, notre propre Epad Sainte-Anne! Au contraire, d'autres propositions d'Outils-réseaux nous sont inconnues comme Freeplane et YesWiki. Nous les expérimenterons pour vous cet été.
3 niveaux de collaboration
Enfin, Outils-réseaux distinguent 3 niveaux de qualité de la collaboration :
- Un membre commence [une création] qui est ensuite modifiée et enrichie par un autre membre et ainsi de suite jusqu'à obtenir un document jugé complet par le groupe. [Ce document fait] l'objet d'un consensus.
- [L'approche traditionnelle], plus coopérative que collaborative, consiste à ce que chaque membre travaille sur une partie de l'article. Les diverses parties produites sont ensuite reliées entre elles et harmonisées pour former un seul et même article. Une variante à cette coopération consiste à ce que chaque membre, selon ses compétences [...], effectue une partie du travail. Par exemple, un membre rédige, l'autre corrige, le troisième relit, etc.
- Enfin, l'approche la plus collaborative [...] inclut tous les membres de la conception à la réalisation de l'écrit, celle où il n'y pas véritablement de distinction de rôle. Chacun participe ainsi aux différentes phases.
Comme le modèle SAMR pour l'intégration des technologies, on pourra maintenant qualifier de collaboration 1, 2 ou 3 un projet d'équipe. Plusieurs projets «2» ne seront pas inintéressants, mais rarement les tâches niveau 3 seront banales!
Une collaboration niveau 2, mention spéciale : hors catégorie!
Voici l'amorce du billet dans lequel Mathieu Dubois raconte le projet, oui, massivement collaboratif, de Jacques Brosseau en géographie du territoire agricole national. Allez le lire! Notre collègue Jacques impressionne d'avoir réussi à mettre autant d'élèves en action. À cette fin, il a dû préparer un document «Google Drive présentation» pour chaque groupe, gérer les permissions de son partage et savoir recourir à l'historique pour revenir d'une erreur d'élève ou d'un vandalisme occasionnel. Les projets seront en ligne en fin de billet d'ici la fin d'année. Bravo Jacques!
À suivre et valider!